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Utilisateur:Avielsolomon/Brouillon

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Avielsolomon/Brouillon
Logo de SAUV Life.

SAUV Life, pour Secours face à l'urgence vécue, littéralement : sauver des vies, est une association française d'aide à la chaîne des secours en cas d’arrêt cardiorespiratoire. Elle facilite la mise en relation et l'intervention d'un secouriste situé à proximité d'une victime avant l'arrivée d'un service d'aide médicale urgente (Samu).

Historique[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Selon les données du Ministère de la Santé, en France, en 2023, entre 40 000 et 50 000 personnes sont victimes d’un arrêt cardiaque chaque année[1],[2]. Tout le monde est susceptible d'être touché par un arrêt cardiaque soudain, et personne n'est à l'abri de cette menace. En cas d'arrêt cardiaque, il est crucial de[3],[4] :

  1. d'alerter,
  2. de pratiquer la réanimation cardiopulmonaire (RCP),
  3. d'utiliser un défibrillateur automatisé externe (DAE).

Le taux de survie en cas d'arrêt cardiaque en France est de seulement 5 %[5], chaque minute sans prise en charge diminue de 7 à 10% les chances de survie de la victime[6],[7]. Au-delà de cinq minutes sans intervention, les lésions cérébrales deviennent irréversibles[8]. Au-delà de 12 minutes, le décès est inévitable[9].

Selon le Sénat, les taux de survie constatés en France à la suite d’un arrêt cardiaque inopiné sont particulièrement faibles[10]. Le taux de survie à un an n’est estimé qu’à 7,7 % et 50 % des survivants présentent des séquelles neurologiques[11].

Fondation[modifier | modifier le code]

L'association SAUV Life est fondée en [12] à l'initiative du professeur Lionel Lamhaut, médecin cardiologue[13] urgentiste[14] en anesthésie et réanimation de l'Hôpital Necker-Enfants malades (APHP)[15]. Chef de l'unité de soins intensifs, responsable de l'équipe d'oxygénation par membrane extracorporelle à l'université Paris-Cité, responsable de l'enseignement de médecine de catastrophe[16].

En 2019, Sauv Life reçoit le premier coup de cœur du village français décerné à une association, lors du salon de l'innovation du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas[17].

Selon une étude de cohorte rétrospective réalisée de à portant sur un échantillon jugé faible, de 32 victimes majeures d’arrêt cardio-respiratoire extra-hospitalier pour lesquelles l’application SAUV-Life a été déclenchée, la totalité des patients en vie à un mois présentaient un pronostic neurologique favorable, contre seulement la moitié pour le groupe de contrôle n'ayant pu bénéficier d'une intervention avant l'arrivée des secours[11],[18],[19],[20].

En , l'application a permis de faire repartir plus de 132 cœurs en France[21].

En , un statut de « citoyen sauveteur »[22] est créé pour toute personne portant bénévolement assistance à une personne en situation de détresse grave et imminent[23]. Ce statut permet de bénéficier de la qualité de collaborateur occasionnel du service public, ce qui l'exonère de sa responsabilité civile[note 1] lorsqu'il résulte un préjudice du fait de son intervention[4],[24],[25].

Application mobile[modifier | modifier le code]

L'application mobile est inaugurée en [5] dans le Nord[26], à Lille au Centre hospitalier universitaire de Lille par son co-fondateur, le Dr Lionel Lamhaut[5]. Elle permet, suite à la réception d'une alerte téléphonique[27] par les secours d'urgence Samu - pompier - qu'un déclenchement de secouriste utilisateur de l'application et géolocalisé à proximité d'une victime[note 2],[28], soit notifié pour intervenir et pratiquer les gestes de premiers secours dans l'attente de l'arrivée des secours d'urgence professionnels[29]. Le volontaire peut localiser la victime grâce au GPS de son téléphone ainsi qu'un défibrillateur répertorié dans l'application, afin d'administrer les premiers gestes de secours vitaux avant l'arrivée des pompiers ou du SAMU[30],[31]. Ils peuvent également bénéficier d'une assistance en direct d'un opérateur du SAMU, que ce soit par téléphone ou par visioconférence[32].

L'application est disponible sur Google Play et AppStore et nécessite l'activation permanente de la géolocalisation pour fonctionner[33].

La mesure contribue à la préservation de vies humaines par le biais d'interventions de premiers secours. Ainsi, aucune action entreprise dans cette optique n'est considérée comme inadéquate, tandis que l'absence d'initiative est perçue comme une menace majeure pour la survie des individus en détresse.

L'application compte plus de 550 000 utilisateurs en 2021[5].

L'application compte plus de 700 000 utilisateurs en 2023[réf. nécessaire].

[34] [35] [36]

Unités mobiles de télémédecine[modifier | modifier le code]

Véhicule unité mobile Covid-19 garé sur un trottoir en (Expérimentation, financé par SAUV Life dans le département de la Manche)[37],[38].

Durant la pandémie de Covid-19, l'association se dote de véhicule dans le cadre de la création des unités mobiles de télémédecine[39].

En , une unité test deux mois, avec des motos, puis avec des voitures, un soutien aux services de secours. Cette expérimentation fait suite à la mission « flash » sur les urgences, est menée par le ministre de la Santé, François Braun[40],[41].

Controverses[modifier | modifier le code]

En , l'association de lutte contre la corruption, AC Anti-Corruption, saisie le Parquet national financier d'une suspicion de favoritisme et de complicité de prise illégale d’intérêts du ministre de la Santé, François Braun, au bénéfice de l’association Sauv Life[42].

D'après un article de Mediapart, la télémédecine est au cœur de préoccupations liées à l'association "Sauv Life", largement médiatisée et considérée par certains comme un favori des médias. Cependant, en coulisses, se dessine un modèle économique contestable impliquant un médecin affilié à l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)[43].

Condamnation[modifier | modifier le code]

Le , l'association SAUV Life est condamnée par le tribunal judiciaire de Paris pour le vol de la base de données de son concurrent Staying Alive à payer 20 000  en réparation de leur préjudice moral, 10 000  au titre de dénigrement commis à leur encontre, 24 153,63  au titre des frais d’expertise et de constatations par huissier de justice et de 10 000  en exécution de l’article 700 du Code de procédure civile[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle de sa part
  2. situé dans un périmètre de 10 minutes à pied maximum.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Les défibrillateurs automatisés externes (DAE) » Accès libre, sur Ministère de la Santé, (consulté le )
  2. « Application Sauv Life : Soyons tous des sauveteurs citoyens », sur Guadeloupe la 1ère, (consulté le )
  3. « Prévention des risques liés à l’arrêt cardiaque » Accès libre, sur Sapeurs-Pompiers, (consulté le )
  4. a et b Marie Bourdellès, « Secourisme - Création du statut de citoyen sauveteur » Accès libre, sur UFC-Que Choisir, (consulté le )
  5. a b c et d « SAUV Life, L'application qui sauve des vies » Accès libre, sur Centre hospitalier universitaire Dijon-Bourgogne, (consulté le )
  6. Mahault Becker-Granier, « Premiers secours: "Une minute sans massage cardiaque, c'est 10% de survie en moins" » Accès libre, sur RMC, (consulté le )
  7. (en-US) Ken Nagao, « Chest compression-only cardiocerebral resuscitation », Current Opinion in Critical Care, vol. 15, no 3,‎ , p. 189 (ISSN 1070-5295, DOI 10.1097/MCC.0b013e3283295f2c, lire en ligne, consulté le )
  8. Albane Guichard, « En cas d'arrêt cardiaque, cette appli permet de sauver des vies » Accès libre, sur We demain, (consulté le )
  9. Florence Rosier, « Le taux de survie après un arrêt cardiaque pourrait être bien meilleur si les gestes de premiers secours étaient connus de tous », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  10. M. Daniel Chasseing (Sénateur), Rapport fait au nom de la commission des affaires sociales sur la proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative au défibrillateur cardiaque., Paris, Sénat, , 46 p. (lire en ligne)
  11. a et b Yasmine Ayoub El Idrissi, « Étude de l'impact sur le pronostic neurologique du recours à l'application SAUV-Life, chez les patients ayant présenté un arrêt cardio-respiratoire en pré-hospitalier », Faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille,‎ , p. 81 (lire en ligne, consulté le )
  12. « SAUV LIFE SAUV - SECOURS ASSISTANCE FACE A L'URGENCE VECUE » Accès libre, sur Pappers (consulté le )
  13. a et b Tribunal judiciaire de Paris, Jugement rendu le 16 décembre 2021, Paris (lire en ligne)
  14. Martin Ducret, « Arrêt cardiaque : des applis pour sauver des vies » Accès libre, sur Franceinfo, (consulté le )
  15. « Pr LIONEL LAMHAUT » Accès libre, sur Assistance publique - Hôpitaux de Paris (consulté le )
  16. system-user#admin_population, « DU Paramédical : urgences collectives, catastrophes et crises sanitaires », sur odf.u-paris.fr, (consulté le )
  17. Frédéric Choulet, « L’appli Sauv Life primée à Las Vegas » Accès libre, sur Le Parisien, (consulté le )
  18. François Morin, Delphine Douillet, Lionel Lamhaut et Marc Fadel, « Deployment of “super lay-rescuers” equipped with AED to improve OHCA survival: An innovative partnership between emergency medical service, city hall and a mobile application in France », Resuscitation, vol. 176,‎ , p. 51–52 (ISSN 0300-9572, DOI 10.1016/j.resuscitation.2022.05.007, lire en ligne, consulté le )
  19. M. Jean-Charles Colas-Roy, « Rapport de la commission des lois sur la proposition de loi de M. Jean-Charles Colas-Roy et plusieurs de ses collègues visant à lutter contre la mort subite et à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent (1505) : Rapport n°1633 - 15e législature » Accès libre, sur Assemblée National, (consulté le )
  20. Louise Robert et Bruno Bonu, « De l'usager connecté au citoyen sauveteur dans l'urgence médicale », Coloquio Internacional de Humanidades Digitales, Universidad de Caldas en Manizales (Colombia) and Université Paul-Valéry Montpellier 3 (France),‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Antoine BENEYTOU, « Avec SAUV Life, demain, tous sauveteurs? », Charente Libre,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  22. Cédric CITRAIN, « Meurthe-et-Moselle. Une application pour sauver des vies en relais avec le SAMU » Accès libre, Est républicain, (consulté le )
  23. LOI n° 2020-840 du 3 juillet 2020 visant à créer le statut de citoyen sauveteur, lutter contre l'arrêt cardiaque et sensibiliser aux gestes qui sauvent (1), (lire en ligne)
  24. « Loi du 3 juillet 2020 visant à créer le statut de citoyen sauveteur, lutter contre l’arrêt cardiaque et sensibiliser aux gestes qui sauvent » Accès libre, sur Vie-publique.fr, (consulté le )
  25. Sylvie Riou-Milliot, « Citoyen sauveteur, un statut reconnu par la loi » Accès libre, sur Sciences et Avenir, (consulté le )
  26. Cécile Bidault, « VIDÉO - Sauv Life : l'application qui sauve des vies testée par le Samu de Lille » Accès libre, sur France Bleu, (consulté le )
  27. Caroline Tréman, « 2021 : NOS BELLES HISTOIRES. Son cœur est reparti grâce aux citoyens de Sauv life », sur Presse Océan, (consulté le )
  28. F. Bouquillat, F. Daireaux et D. Chevalier, « Secourisme : SAUV Life, une application qui sauve des vies » Accès libre, Journal de 13 heures (France 2), sur Franceinfo, (consulté le )
  29. Caroline Tréman, « 2021 : NOS BELLES HISTOIRES. Son cœur est reparti grâce aux citoyens de Sauv life » Accès limité, sur Presse Océan, (consulté le )
  30. « VIDÉO - Paris : comment une étudiante a sauvé une fillette en arrêt cardiaque grâce à l'appli Sauv Life » Accès libre, sur TF1 INFO, (consulté le )
  31. Nicolas Goinard, « Essonne : grâce à l’appli Sauv Life, ces deux héros ont sauvé un homme victime d’une crise cardiaque » Accès limité, sur Le Parisien, (consulté le )
  32. Il sauve la vie d'un bébé grâce à une application, dans La maison des maternelles sur France 2 () Consulté le .
  33. Thomas Villepreux, « Le Samu face à ses responsabilités » Accès libre, Sud Ouest, (consulté le )
  34. Ouest-France, « Bretignolles-sur-Mer. Ils sauvent une personne en arrêt respiratoire », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  35. Fabien GOUAULT, « Deux-Sèvres. Drame de Faye-l’Abbesse : le récit d’une infirmière alertée par Sauv Life », sur Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  36. « Bourg-en-Bresse. Alertée par Sauv Life, elle aide à sauver une personne âgée », sur www.leprogres.fr (consulté le )
  37. Manche. Une unité mobile Covid-19 et télémédecine déployée
  38. Manche : pour pallier le manque de médecins, la télémédecine se déplace au plus près des patients
  39. Marie-Cécile Renault, « Des unités mobiles de téléconsultation pour soulager les urgences » Accès limité, Le Figaro, (consulté le )
  40. Coralie Donas, « Mulhouse teste la télémédecine pour désengorger les urgences » Accès libre, Les Échos, (consulté le )
  41. Carole Sterlé, « 450 passages aux urgences ont été évités grâce aux équipes de télémédecine : «On se sent utiles» » Accès limité, Le Parisien, (consulté le )
  42. Léo Le Calvez, « Le ministre de la santé François Braun visé par un signalement au PNF pour favoritisme » Accès limité, sur L'Informé, (consulté le )
  43. Stéphanie Fontaine, « Télémédecine : derrière « Sauv Life », le business contestable d’un médecin de l’AP-HP » Accès payant, sur Mediapart, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]